L’Hasselblad 500 C/M : boitier le plus mythique de tous les temps !
Bonsoir à tous,
Alors pour une fois, je vais déroger un peu à la règle comme quoi je ne mets que des photos sur mon blog… En même temps, les règles sont aussi établies pour ne pas être respectées, non ? Bon trêves de blabla, et reparlons un peu de photos.
Comme vous le savez, depuis le mois de Juin dernier, j’ai un Hasselblad 500 C/M et son optique Planar 80mm CT* f/2.8 . Après environ 6 mois d’utilisation et près de 10 film passés, voici mon retour d’expérience sur ce boitier plus que mythique.
Je ne vais pas lister les points positifs d’un coté et les points négatifs de l’autre (oui, je lui trouve tout de même 2 broutilles de points négatifs…), mais plutôt vous parler de mon ressenti par rapport à son utilisation. Alors je présume que vous êtes au courant, mais les appareils photos Hasselblad représentent réellement un mythe de photo et ont fait rêver bon nombres de photographes, tant professionnels qu’amateurs. En effet, cet appareil (nommé le « cube » de part sa forme) ne laisse pas indifférent : soit on n’aime, soit on n’aime pas du tout.
En ce qui me concerne, je trouve qu’il représente avant tout un très bel objet pourvu d’une mécanique de précision assez impressionnante, surtout qu’en on sait que 30 ans après, il fonctionne toujours. Je suis complètement fan, que se soit de sa prise en main, de son ergonomie ou encore de son look. Un point important à connaitre si vous n’avez jamais eu en main ce type de boitier ; c’est qu’il n’y a pas de prisme (contrairement aux réflex) qui renvoi l’image tel que vous la regardez. Dans la pratique, le haut et le bas restent à leur place, mais la gauche et la droite sont inversés, ce qui est vraiment étrange et déstabilisant lors des 1ères utilisations, mais se maitrise au bout de quelques instants.
Il ne faut pas croire qu’avec un Hasselblad, vous aller faire les mêmes types de photo qu’avec un réflex : oui, j’ai bien écrit « types » car vous pourrez clairement faire des photos comme un réflex mais pas dans les même conditions. Avant tout, l’Hasselblad étant un boitier argentique et mécanique, il ne comporte pas de cellule pour la mesure de la lumière : dans ce cas, une cellule à main règle le problème mais ne permet pas la même réactivité qu’un boitier avec cellule incorporée (forcément, je ne parle pas du viseur avec cellule intégrée car ne le possédant pas, je ne m’exprimerais pas). Ensuite, la prise en main est différente de part la forme de cube mais surtout la visée du dessus. Sans ça, cela reste un appareil photo avec lequel vous prendrez plein de plaisir.
Certains vous diront que l’on peut tout à fait shooter du sport ou du reportage avec un Hasselblad mais je sais que de mon coté, j’ai plus de mal : pour moi, ce type de boitier et fabuleux pour du paysage, du portrait un peu posé, de l’archi… Je trouve les négatifs qui en sortent vraiment très piqués et emprunt d’une « patte ». Sans oublier le flou d’arrière plan moelleux à souhait… merci le moyen format… :-). Ce que je trouve par dessus tout le plus agréable, c’est le format carré que je trouve (pour le moment) plus naturel que le format 24×36. Bon c’est sûr que mon jugement n’est vraiment pas impartial vu que je ne fais quasi plus de photos avec mes autres boitiers…
Après ce roman de louanges, je trouve tout de même que le dos pourrait être simplifié, notamment pour ce qui est du chargement de la pellicule car même après 10 films, j’ai toujours un doute sur le son bon placement… Allez, faut bien lui trouver un point négatif, et j’ai envie de dire le volet de protection du dos : volet que l’on ne sait jamais où mettre une fois retiré du dos. Mise à part ça, je ne vois pas de réels points négatifs à reprocher à ce boitier.
J’ai volontairement fait abstraction du coût d’utilisation de cet Hasselblad 500 C/M car selon moi, il est peu ou prou identique à n’importe quel autre boitier argentique : achat des pellicule, le développement, les scan, les tirages… Par contre, un point non négligeable reste la révision de ce boitier : selon le problème rencontré, la facture peut assez vite monter (par exemple; compter 150€ pour la révision d’un dos).
Voilà, je pense qu’après ce long discours, tout le monde aura compris que je suis totalement conquis et fan de ce boitier…
Allez, je vous souhaite de bonnes photos à toutes et tous.
@+
7 Comments
Romain
Sympa ce petit retour.
Je te rejoint sur le format carre qui semble plus naturel, ça me fais aussi cet effet.
Bon article en tout cas, tu pourra poster des scans ASAP ?
Adrien
@Romain
Hey salut Romain 😉
Merci pour ce petit commentaire au passage. C’est vrai qu’en ce moment je ne pense qu’en 6×6 mais si ça se trouve ça va me passer. J’espère pas, car ke Blad est vraiment tip-top à l’usage 🙂
Oui je devrais poster des scans dans mes futurs articles, mais tu peux déjà en voir sur mes articles précédent ou sur l’article juste avant celui-ci
Ivan
Le Hasselblad est une merveilleuse machine, je ne pourrai jamais m’en séparer. Après, chaque outil à son utilisation. Personnellement, le Blad je l’utilise pour les portraits en intérieur, avec pied (toujours avec pied), le Rolleiflex, en extérieur…
En tout cas pour ma part, le passage au Blad (et plus généralement au 6×6) a été une véritable révélation.
Adrien
C’est pas moi qui te dirais le contraire sur le Blad 😉
Par contre, je reconnais que je ne l’utilise jamais sur pied pour un simple raison : je n’en ai pas… lol…
Pour ce qui est de la révélation du passage au 6×6 j’suis à 100% d’accord avec toi.
KOLDO
Salut « cube man »,
Depuis les derniers commentaires qques mois ont passés, mais je ne peux m’empêcher de confirmer la passion qu’on éprouve avec cet appareil.
C’est vrai ce cube est fort attachant, on ne peut plus simple à l’usage, le viseur décoiffe quand on vient du 24×36 ou du digital, bourré de charme et puis c’est du robuste : c’est pas une bruine marine d’hiver qui va le bloquer!!
J’avais découvert le format carré avec un Yashica 124 puis des Mamiya C330, dont je viens de vendre le dernier il y a 15 jours, aussi fort attachant, mais le soufflet m’inquiétait un peu dehors sous la fraîcheur Atlantique.
Donc j’ai préféré garder le Blad (et un Rolleiflex avec 40 ans de mariages au compteur acheté 50€! ) qui autre avantage, et non des moindres, possède des dos interchangeables, et ne pèse pas très lourd du moins avec le 80mm. Forcément si on ajoute un 50/60 ou un 150, voire un pied, + le casse-croûte, à la fin d’une journée de balade mon « petit » dos commence à ployer, mes poumons s’essoufflent, certes je n’ai plus 20 ans mais 3 fois plus! A vrai dire, je sors souvent avec le seul 80mm et 2 dos préférant « voir » avec une seule focale.
Comme vous, le chargement demande un peu d’habitude, le volet, et bien, je l’ai toujours ramené jusqu’à présent…
Concrétisation de cette magie : sous l’agrandisseur, c’est du grand bonheur!
Argentiquement votre, Koldo.
Eleo
Bonjour à tous,
Je découvre votre discussion à l’instant. Je me suis achetée cet appareil il y a quelques années alors que je faisais du portrait assez posé en intérieur. Depuis je fais un autre style de photos (auto portrait ou photographie sociale) et je me disais que j’allais le revendre. Vous en pensez quoi,
Saint-Siméon-de-Bressieux en argentique
[…] réalisées avec l’Hasselblad 500 C/M (dont je fait un retour sur cette page « Retour d’expériences : Hasselblad 500 C/M« ) à la fin de l’année 2014, lors de mon séjour en famille […]